photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
Château de Charmes ou Charnes ? Une question difficile a résoudre dans la mesure où de nombreuses sources récentes sur internet présentent le château de Charmes alors que l'histoire et quelques chroniqueurs récents parlent de la maison forte de Charnes. Quoi qu'il en soit seuls existent un lieux dit « château de charnes » ainsi qu'un autre intitulé « réserve de charnes » d'un point de vue topographique. On peut aussi citer René Germain et son ouvrage Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais pour se rendre compte que Charnes est vraisemblablement la bonne définition pour ce château :
La dame de Charnes (en fait la veuve du précédent seigneur) était en 1599 Marie de Villaines (la famille moulinoise de Villaines fournit à la fin du Moyen Age de nombreux officiers ducaux). Le contrôleur général des finances de Moulins, en charge en 1610, nommé Abel Leverdé, fut sieur de Charnes. En date du 25 septembre 1617, le curé note la mort de Jean de Charnes et de dix de ses filles. 50 années plus tard, un membre de la famille Mégret, Gabriel, par ailleurs également sieur de La Cour, était seigneur de Charnes. La famille tenait également la seigneurie de Saint-Rondin. En 1697, c'est un Joseph Legros, maître des Eaux et Forêts en la maîtrise de Moulins, qui était propriétaire de Charnes. Le fils de sa fille, Pierre Rogier, écuyer, était sieur de Charnes en 1786.
A la mort de Jean Rogier, Auterive forma l'apanage de son cinquième fils, Joseph-Gilbert Rogier celui-ci épousa Gabrielle Legros, fille de Jean-Baptiste, maître particulier des eaux et forêts en la maîtrise de Moulins, et de Marguerite Bodin, et, du chef de sa femme, il devint seigneur des Charmes et de Montgazon, sur la paroisse de Marigny. Joseph-Gilbert Rogier laissa au moins deux fils, Pierre et Jean-Baptiste. Pierre, l'ainé, héritier des terres des Charmes et de Montgazon, fut capitaine de cavalerie et épousa demoiselle Marie Lhermitte, fille de Michel, seigneur des Praults et des Carrons. Jean-Baptiste Rogier, à qui échut Auterive, fut aussi capitaine au régiment de Beauvaisis et devint ensuite écuyer-garde du corps du roi il se montra un des plus ardents contre-révolutionnaires, fut arrêté à Marigny, et condamné à mort comme « affameur du peuple et recruteur pour l'armée noire des émigrés ». (voir : Les fiefs du Bourbonnais. [Tome 2], Moulins, rive droite de l'Allier / par Aubert de La Faige et Roger de La Boutresse ; corrections et additions par Philippe Tiersonnier 196)
Jean-Louis Etien dans Les châteaux dans les bocages bourbonnais : du lieu de pouvoir à l'encombrant ... fait aussi allusion au château de Charnes à Marigny.
Château du début du XVIIe siècle, agrandi en 1812 (aile est, porte ouest, remises sud), entouré de diverses dépendances. L'édifice est précédé d'une cour d'honneur autour de laquelle s'articulent communs, chapelle (1720) et pigeonnier. Le château se compose d'un corps de logis quadrangulaire flanqué par des tourelles carrées coiffées de toits à l'impériale amortis par des lanternons polygonaux. Dans la tourelle nord, un escalier en vis est le vestige du logis primitif, peut-être du XVIe siècle. La façade postérieure donne sur un jardin à la française en terrasse. Au nord s'étend un verger enclos de murs. Au nord de l'étang se trouve un pavillon en pans de bois, datant du XVe ou du XVIe siècle (Source ministère dela culture).
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
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