photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
Hérisson, petite ville sur la rive droite de l'Aumance, chef-lieu du canton, regardée comme très ancienne et une des premières possessions des Bourbons. Cependant, il paraît qu'au XIIe siècle elle n'était pas paroisse, car elle n'était desservie, pour le spirituel, que par un chapelain ; ce ne fut qu'au XIIIe siècle que le duc Archambaud VIII y établit un chapitre de vingt chanoines et de vingt-deux prébendiers qu'il dota richement.
La ville d'Hérisson est dans une position très pittoresque et favorable comme poste militaire, étant défendue, d'un côté, par la rivière qu'on traverse sur un beau pont, et de l'autre, par un mamelon de rochers sur lequel était placé le château, forteresse composée d'une enceinte de murs crénelés hors de portée d'échelle, formant un pentagone irrégulier flanqué de huit tours, avec un fort donjon dominant sur le tout. Ce château fut longtemps la résidence d'Agnès de Bourgogne, femme de Charles Ier, même pendant son veuvage, qui dura plus de vingt ans.
Hérisson était le chef-lieu d'une des dix-sept châtellenies du Bourbonnais, et fut souvent exposée aux désastres des guerres suscitées par les Anglais et des guerres de la Fronde et de religion, qui ont causé sa ruine et celle de son château, dont il ne reste plus que de beaux vestiges qui méritent d'être visités. L'église aussi présente quelque intérêt. On cite encore dans les environs, à peu de distance de la ville, les châteaux du Creux et ses magnifiques jardins, de la Roche et de Montchenu, et enfin, l'emplacement de l'ancienne cité de Cordes, cité romaine ruinée par les Goths, dont Nicolaï et de Caylus ont parlé assez longuement, et dont le sol est encore jonché de débris antiques.
Source : L'Allier pittoresque par François Gabriel T. Basset de Jolimont.
Site sans doute fortifié dès l'invasion wisigothique. En 989, construction d'un premier château, terminé au XIe siècle. Cet édifice comportait un donjon carré et un second plus petit.
Au XIVe siècle, le château actuel remplace le premier, avec augmentation des défenses par la création de fortifications.
Au XVIe siècle, Anne de France, fille du roi Henri II, y habite.
Après la Fronde, le château est voué à la destruction et sert de carrière de pierre aux habitants.
Ce château appartenait à un ensemble de châtellenies possédées par les Bourbon. Une première ligne défensive englobait l'agglomération, composée de murs et d'une trentaine de tours, percée de trois portes. Une seconde ligne de fortifications protégeait l'entrée du château au sud. Le château se composait de sept tours rondes et d'un donjon à base carrée, le tout relié par de hautes courtines. Construction en grès à dominante rose.
Source : Ministère de la culture.