photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
La motte primitive de Givarlais, appelée Motte Jordaing, était citée en 1370 comme « Hostel et seigneurie appartenant à Huguette Jordaing », et un donjon existait encore en 1527. Le château du bourg lui a succédé. C'est une maison forte construite en bordure des anciennes structures castrales, avec bâtiments disposés autour d'une vaste cour centrale.
L’habitation est coiffée d'une toiture à quatre pans, ornée de lucarnes. La porte d'entrée est surmontée d'un linteau de pierre de taille en corniche et d'une imposte couronnée d'un fronton triangulaire. La cour est bordée des bâtiments d'exploitation et de deux pavillons, de part et d'autre du porche d'entrée. Au milieu de la cour, on remarque un puits à margelle monolithe.
Aux premiers seigneurs de Givarlais, les Jordan, succède une famille de Chers. En 1301 , nous rencontrons Aymond jordain, damoiseau, qui reconnaît tenir des vignes et des cens à Givarlais. En 1370, la terre appartenait à Huguette jordain, femme de jehan de Chers, qui fait aveu de « son hostel et de la seigneurie, appelé La Motte jordan ... », mais en 1376, c’est jehan de Villebon qui détient le domaine de Givarlais.
En 1527, la famille Bodin, est propriétaire de « l'Hôtel du bourg ». Il s'agit d'André et Georges Bodin, frères, paroissiens de Givarlais. Leur domaine est ainsi décrit : « C'est à savoir, une pièce de terre et motte, appelée la Tour dudit Givarlais, tenant l'église dudit lieu d'une part, le chemin tendant de la Croix de ladite église et cimetière ... ». La localisation de la motte de Givarlais correspond à une structure circulaire de 40 m de diamètre, encore visible sur le cadastre ancien.
A la fin du XVIe siècle, le château passe aux Rouéron dont les descendants se succèdent à Givarlais tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles. Après les Viard de Fontpaud, la propriété, hypothéquée, est vendue en 1800 à jacques Deschamps de Verneix.
A partir de 1832, la terre, morcelée, est cédée à plusieurs exploitants, tandis que le château tombe au rang d'habitation sans prestige.
Source : citation concernant Givarlais tirée de l'ouvrage de René Germain, « Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais »