Eglise Saint-Léger


église abbatiale
châsse de St Léger XVIe s.
bois recouvert de cuivre argenté

L'ancienne abbatiale Saint-Léger est un monument roman jouxtant d'anciens bâtiments conventuels du XVIIIe siècle. A l'intérieur, présence de peintures murales romanes sur la tribune, et gothiques sur deux piliers de la nef.

Ebreuil ou Ebreule

L'abbaye de saint Léger d'Ebreuil, Ordre de saint Benoît, est située dans la petite ville de ce nom fur la Sioule, à 2 lieues de Gannat, et à 3 de Ménat. Elle fut fondée en 971 à l'honneur de la sainte Vierge, de saint Pierre, de saint Paul et de saint Léger. La mense conventuelle a été supprimée en 1767, et ses biens ont été destinés à l'établissement d'un hôpital administré par les Frères de la Charité. L'abbaye est taxée 396 florins 1/4, et vaut 7000 livres.

Chronologie des Abbés

  1. Amblard.
  2. Bernard I.
  3. Emmon, Abbé en 1016, se concilia par sa grande piété l'estime de Guillaume, Duc d'Aquitaine, qui lui donna une terre avec un fonds dans la Saintonge, aussi appelée Ebreuil, pour y bâtir un monastère du même nom.
  4. Raimond.
  5. Gerbert, ou Girbert, Abbé en 1064, reçut d'Arnaud, neveu d'Arnaud, évêque de Périgueux, la donation du monastère de Saint-Léger de Cognac.
  6. Guillaume I, en 1072 et 1083.
  7. Geoffroi était Abbé en 1096 et 1102.
  8. Teptard, ou plutôt Téodard, reçut de Paschal II une bulle en 1115. Il vivait encore en 1134.
  9. Jean I, Abbé en 1166.
  10. Pierre I, en 1204 et 1213.
  11. Géraud.
  12. Étienne, en 1222 et 1224. II est peut-être le même que S. Abbé en 1217, suivant le cartulaire de l'archevêché de Bourges.
  13. Guillaume II, en 1235.
  14. Armand, ou Ainard, en 1262.
  15. Bernard II, en 1276 et 1285.
  16. Guillaume III, en 1299 et 1311 (Baluze dit qu'Elie de Malafayda, Abbé de Beaulieu, fut accusé de plusieurs crimes par les Religieux, et transféré à Ebreuil la cinquième anuée du pontificat de Jean XXII).
  17. Bertrand, en 1342 et 1349.
  18. Pierre II De Chaslus, en 1419 et 1431.
  19. Pierre III De La Rochebriant, élu et confirmé le 25 février 1434.
  20. N. De La Rochebriant, en 1467.
  21. Pierre IV De L'espinasse, élu en 1478.
  22. Jean II De Tournon, en 1493.
  23. François I de Tournon, Archevêque d'Auch, rebâtit le chœur en 1510. Il devint Cardinal, évêque d'Ostie, etc.
  24. Gabriel De chauvigny De Blot, Abbé en 1545.
  25. Georges De Blot.
  26. François II Boyer, pourvu par une bulle du Pape Grégoire XIII en 1574.
  27. Hilaire Giraud, Abbé en 1596.
  28. Charles Charretier De Rouvignac , Aumônier du Roi, Abbé régulier, reçut la bénédiction abbatiale, le 24 novembre 1624, dans l'église de saint Amable de Riom des mains de Joachim d'Estaing, évêque de Clermont.
  29. Pierre V De Combes, de Riom, bâtit le dortoir, et répara le palais abbatial. Les Auteurs du Gallia Christiana placent sa mort à l'an 1687.
  30. Louis De Pestivier De Quevilly ,ou Cuvilly, Moine de la congrégation de Saint-Maur, nommé par le Roi le 15 août 1687, fut béni le 17 octobre 1688 dans le collège de Cluny à Paris. Il se démit ensuite.
  31. Etienne De Monsaulnin De Fontenay, Religieux de l'ordre de saint Benoît, fils de Claude, Baron de Fontenay, et de Catherine Heurtaut, fut nommé sur la démission de Louis, le 17 avril 1716, et posséda aussi le prieuré de Saint-Palais dans le diocèse de Bourges, et celui de saint-Urain-des-Bois dans le diocèse d'Auxerre. Après la mort de cet Abbé, l'abbaye fut mise aux économats jusqu'à la nomination du suivant.
  32. Jean-Baptiste Massillon, évêque de Clermont, nommé en 1738.
  33. Jean-françois-paul Aldonce De Sades, ancien Vicaire-général de Rouen, nommé en 1744.

Source : Le clergé de France, ou tableau historique et chronologique des archevêques par Hugues Du Tems 1775.

De l'ordre de la charité de Saint-Jean-de-Dieu

Dès l'an 806, il existait à Ebreuil une abbaye placée sous l'invocation de Saint-Léger, et des moines, qui étaient persécutés dans le Poitou, vinrent s'y réfugier et s'y établirent. Suivant la légende de saint Léger, le titre le plus ancien de cette abbaye est une bulle donnée par le pape Pascal II en 1115 ; pourtant on en cite une précédente de Grégoire VII, donnée en l'an 1080, qui a disparu. L'abbaye de Saint-Léger, autrefois régulière et de l'ordre de Saint-Benoît, n'était pas soumise à Cluny, elle formait une espèce de chef d'ordre ; mais le relâchement s'y était introduit depuis longtemps, lorsqu'en 1737, Louis XV permit à l'évêque de Clermont de procéder à la suppression de la mense conventuelle et des offices claustraux, pour en réunir les revenus au séminaire de Clermont. Sur l'opposition des habitants d'Ebreuil, cette réunion ne s'effectua pas ; toutefois le dépérissement de l'abbaye de Saint-Léger devint tel, qu'en 1765 ses revenus n'avaient pas suffi à nourrir les quatre religieux qui l'habitaient encore, et qui, en huit ans, s'étaient endettés de 20,000 livres. C'est alors que par lettres patentes de juillet 1765, enregistrées au Parlement le 5 août suivant, le Roi fonda à Ebreuil un hôpital de l'ordre de la Charité, et lui attribua, comme dotation, les biens et revenus de l'abbaye de Saint-Léger. Après les procédures ordinaires, l'évêque de Clermont, par son décret du 5 mai 1767, supprima et éteignit la conventualité de cette abbaye et les bénéfices simples qui en dépendaient. Ce décret ordonnait encore :

  • qu'aussitôt la prise de possession de l'hôpital d'Ebreuil par les Frères de la Charité, l'ordre y enverrait trois religieux, dont un supérieur pour administrer les biens et revenus, un religieux prêtre pour acquitter les fondations, et un religieux chirurgien pour soigner les pauvres malades qui se présenteraient à l'hospice ou qui l'appelleraient à deux lieux à la ronde;
  • qu'après l'accomplissement des réunions de biens et revenus, et l'extinction des pensions à payer à divers religieux ou bénéficiers, l'hôpital contiendrait dix lits avec quatre religieux et deux domestiques;
  • que les religieux seraient tenus de donner gratuitement les drogues et médicaments à tous les pauvres du bourg ou des environs, à deux lieues à la ronde, qui viendraient se faire traiter dans leur hôpital;
  • qu'à mesure que les pensions s'éteindraient, les revenus seraient employés à payer d'abord les frais du décret, qui montaient à près de 5,000 livres, et ensuite les dettes des anciens religieux bénédictins, qui s'élevaient à 20,000 livres, puis à mettre les bâtiments et lieux réguliers dans l'état qui convenait à un hôpital, puis à garnir cet hôpital de tous les meubles nécessaires, et enfin à y former une apothicairerie convenable.

Ces pensions, dont il est question dans le décret de l'évêque de Clermont, et que les Frères de la Charité devaient payer aux anciens religieux ou titulaires des bénéfices de l'abbaye de Saint-Léger, ne laissaient que 1257 livres de libres sur un revenu de 5,000 livres Les charges qui pesaient sur l'hôpital d'Ebreuil étaient donc fort considérables, et les religieux envoyés pour desservir cet hôpital ne pouvaient donner que des secours bien insuffisants à la population de quatre mille âmes qu'ils étaient appelés à soulager ; aussi le mémoire des Frères de la Charité demandait au ministre une subvention annuelle de 1500 livres, qui « mettroit les religieux en état de donner la vie à une infinité de malades n'ayant pas de quoi s'alimenter et dont la plus grande partie périssent faute de ce secours ». La révolution de 1789, en dépossédant les religieux de la Charité de leur maison d'Ebreuil, anéantit en même temps tous les titres des lourdes charges qui avaient été imposées à cet établissement, et aujourd'hui il contient seize lits et jouit d'un revenu annuel de 6,600 francs.

Source : De l'ordre de la charité de Saint-Jean-de-Dieu par Em Leguay 1854

photo pour Eglise Saint-Léger

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 3400
  • item : Eglise Saint-Léger
  • Localisation :
    • Auvergne
    • Ebreuil
  • Code INSEE commune : 3107
  • Code postal de la commune : 03450
  • Ordre dans la liste : 2
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : église
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction :
    • Nous n'avons aucune informlation sur les périodes de constructions de cet édifice.
  • Date de protection : 1914/04/18 : classé MH
  • Date de versement : 1993/08/27

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • Le décor est composé de : 'peinture'
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de la commune 1992
  • Photo : 781fed1b63f803ece282f43dd714c43e.jpg
  • Détails : Eglise Saint-Léger : classement par journal officiel du 18 avril 1914
  • Référence Mérimée : PA00093092

photo : pierre bastien

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