ferme seigneuriale dite la cense de Résigny

La ferme présente une élévation sur rue en brique et une élévation sur jardin en brique et silex. Elle est couverte d'un toit à longs pans se terminant par un pignon couvert au nord, une croupe au sud. Une tour d'escalier demi-hors-oeuvre flanquée contre l'élévation postérieure, dessert les étages. Elle est couverte d'un appentis.

La ferme, dite la Cense de Résigny, appartenait aux seigneurs de Vervins et dépendait en 1794 de l'hôtel-Dieu situé à proximité. Certaines élévations, comme l'escalier demi-hors-oeuvre et probablement le porche cintré, appartiennent au 17e siècle. La façade sur rue a cependant été presque entièrement remontée en 1750, comme l'atteste la date portée en brique vernissée. Vendue à la Révolution, la ferme est à cette époque décrite comme un grand corps de bâtiment abritant notamment des greniers, des écuries et des bergeries. Elle était alors couverte d'ardoise et de chaume. Selon la tradition, la ferme aurait servi d'auberge et/ou de relais de poste dans le courant du 19e siècle, sans qu'aucune source ne puisse à ce jour étayer cette hypothèse. A la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle, le Comptoir de l'industrie linière achète la ferme et y aménage des logements pour ses ouvriers. Depuis le milieu du 20e siècle le corps de ferme a été vendu en 6 lots aménagés en autant de logements. De nombreux remaniements ont affecté la ferme depuis le 19e siècle.

Source : Ministère de la Culture.