photo : Jean-Paul
Le donjon de Pernant, forteresse qui domine de loin le village, fut construit au XVe siècle. Il appartenait à la famille d'Estrées. Le corps de logis à l'ouest a été détruit en 1918. de nos jours, seul subsiste le donjon avec les profonds fossés qui l'entourent et la tour carrée à l'Est qui surplombe l'entrée du rocher.
Le ministère de la culture précise que son sous-sol, ou se trouvait d'anciennes carrières, a été transformé en dépendances souterraines. La construction du château a proprement parlé date probablement du début du 14e siècle (contrairement a ce que d'autres sources précisent (voir divers plus bas et Jean de Ploisy)).
C'est la Première Guerre mondiale qui est a l'origine de la destruction partielle du château et notamment l' artillerie allemande. La photo ci contre illustre l'état de l'édifice au mois d'août 1919.
Le château, construit en pierres de taille, se compose d'un bâtiment sur plan carré (avec a l'origine un toit aigu en ardoises) qui est fortifié de quatre tourelles d'angle. A l'ouest, un petit corps de logis a été rajouté au 16e siècle (démoli en 1918).
Les murailles d' enceinte ont totalement disparues.
Un Bulletin de la Société historique et archéologique de Soissons de 1808 nous apprend que M. Laurendeau signale un arbre héraldique qu'on remarque sur le manteau de la cheminée du château de Pernant et donne copie d'une inscription de 1673, qu'il a relevée dans l'église paroissiale de la même commune. Dans l'ancien château de Pernant, au-dessus du manteau de la cheminée de la pièce principale, il existe une peinture à l'huile , très-bien conservée, contenant les armoiries des anciens seigneurs du lieu, composées d'une grande quantité d'écussons entourés d'arabesque, de personnages et de chiffres dont l'un porte la date de 1534.
L'illustration ci dessus nous donne une idée du corps de logis ajouté au XVIéme siècle et touché par l'artillerie en 1918. Vous pouvez le voir, a droite, sur l'image principale de cette fiche et on en distingue bien la face opposée sur la carte postale proposée par Jean-Paul plus bas dans cette fiche.
Ploisy (Jean de), capitaine du château de Pernant en 1422.
Robert de Sarebruchee, vicomte d'Acy (les éditeurs de Mathieu de Coucy se sont trompés en écrivant Arcy) et sa femme, que Ton croyait morts naturellement, vivaient détenus par Guillaume dans l'horreur de ce cachot. Il fut enfin conduit dans le château-fort de Pernant, près Soissons, où il mourut de faim, enchaîné, après avoir mangé "set soliers, voire encore sa fiente".
Onezime Henin (1863-1944) : Tout au long de sa vie, il semble avoir été hanté par la nécessité de laisser le souvenir de son passage. Ainsi trouve-t-on inscrit son nom sur un calvaire de Ressons et dans une tourelle du château de Pernant etc.
M. le Président (Société historique de Haute-Picardie 1923-1952) communique à l'assemblée la lettre que la propriétaire des ruines historiques du château de Pernant vient d'adresser au Ministère des Beaux-Arts pour en demander le classement. La Société s'associe à cette demande, qui est le seul moyen de sauver ce vestige important de l'architecture féodale en Soissonnais.
Revue du génie militaire, Passage de l'Aisne par la 69e D. I. le 18 août 1918 : Prévenu de ces différentes péripéties, le commandant du génie donna l'ordre au sous-lieutenant de prendre le commandement de la compagnie, de lui faire faire-demi-tour et de la porter en vue du passage de l'Aisne par la Râperie de la Croix Sainte-Créaude, Pernant.
Étant donné le peu de largeur du chemin à suivre, cet ordre ne peut être exécuté que le soir et la compagnie se porte aussitôt vers le point qui lui était assigné entre la Râperie et le château de Pernant. Elle fut rejointe par le commandant du génie qui, étant donnée l'heure tardive de son arrivée, lui donna l'ordre d'aller bivouaquer sur la route de la Râperie à Cutry. L'exécution de ce mouvement fut terminée à minuit.