meillonnas

Aujourd'hui commune du canton de Treffort (Ain). Comme fief, Meillonnas fut possédé par les sires de Coligny jusqu'au commencement du XIIIe siècle, puis passa aux sires de La Tour-du-Pin, aux dauphins de Viennois, aux comtes Palatins de Bourgogne et enfin, en 1289, au comte Amé IV de Savoie. Vers 1325, Edouard, comte de Savoie, donna ce fief à Humbert de Corgenon, bailli de Bresse, dont le fils, qui portait aussi le nom d'Humbert, fit bâtir le château.

Aimée de Corgenon, dame de Meillonnas, épousa Urbain, sire de La Chambre, et laissa cette seigneurie à son fils Claude de La Chambre, dont la fille Bonne porta Meillonnas, par mariage, à Philibert de Seyssel, baron d'Aix. Gabriel et Louis de Seyssel, fils de Philibert, héritèrent de Meillonnas qu'ils possédèrent dans l'indivision ; ce fut en leur faveur que fut accordé, en 1460, le droit d'ériger des fourches patibulaires à quatre piliers. A la mort de Louis, Gabriel, baron d'Aix, conserva seul la baronnie de Meillonnas et la transmit à François-Philibert, son fils. Ce dernier étant mort en minorité, Françoise de Seyssel La Chambre, sa mère, veuve de Gabriel, hérita de lui, et, par testament du 21 novembre 1529, laissa Meillonnas à Charles de Seyssel La Chambre, son neveu.

Après Charles, cette baronnie passa à son frère François, puis à Charles-Emmanuel, marquis d'Aix, fils de François, qui, le 14 mai 1603, la céda à son frère Louis, dont le fils, Maurice de Seyssel, marquis d'Aix et de La Chambre, devint aussi baron de Meillonnas. Maurice étant mort sans postérité, en 1660, Meillonnas, estimé 110,880 florins, fut, tout d'abord, attribué à Françoise de Paule de Seyssel La Chambre, marquise de Lullin, sa soeur, qui reprit le fief en 1667. Le procès pour les substitutions apposées aux testaments de la maison de Seyssel s'instruisait pendant ce temps et, lorsque l'arrêt définitif fut rendu, Sigismond de Seyssel, baron de La Serraz, reçut Meillonnas dans sa part. Ses fils et successeurs en jouirent après lui jusqu'à Victor-Amé de Seyssel-Asinari, marquis d'Aix, qui, le 22 janvier 1740, vendit ce fief, pour le prix de 61,900 livres, à Nicolas de Marron, dont la postérité en jouissait encore lors de la convocation des États-Généraux.

Eglise Saint-Oyen

D'origine médiévale, l'édifice a connu une première reconstruction importante au 17e siècle, suivie d'une grande campagne de travaux entre 1832 et 1840. L'édifice actuel incorpore des éléments anciens, dont la chapelle de Jean de Corgenon (ou Notre-Dame) et celle du Saint-Esprit.