Théma

En 1945, la réconciliation entre la France et l'Allemagne semble peu probable. L'expérience de trois guerres en trois générations et surtout le souvenir des crimes perpétrés contre les Français pendant l'occupation allemande pèsent lourdement sur les rapports entre les deux peuples.

Si des résistants et des intellectuels français s'engagent en faveur d'un rapprochement dès le milieu des années 1940, il persiste à travers les décennies une méfiance tenace vis-à-vis de l'Allemagne et même au début des années 1990, pour le président François Mitterrand comme pour le chancelier Helmut Kohl, la vision de l'unité de l’Europe dépendait avant tout de la « viabilité du partenariat franco-allemand » qui « était encore et toujours une question de guerre ou de paix »

La déclaration de Robert Schuman, du 9 mai 1950, puis la signature du traité de coopération franco-allemande, dit traité de l'Élysée, le 22 janvier 1963, scellent une volonté commune de rompre avec l'histoire, marquée par la tragédie, de briser un engrenage d'animosité réciproque, qu'avaient entraîné tant de morts, de souffrances et de destruction, de tenter le pari de l'avenir, qui s'arracherait aux fatalités du passé. Mais la notion de « réconciliation » doit être utilisée avec prudence, car sa signification sémantique recouvre aussi l'idée qu'il existe une sorte de réciprocité dans la faute, d'égalité dans le pardon. La réconciliation franco-allemande fait sens pour la Première guerre mondiale, beaucoup moins pour la Seconde.

D'ailleurs, c'est la Première qu'évoquaient le chancelier Konrad Adenauer et le Général de Gaulle en assistant à un service religieux en la cathédrale de Reims, le 8juillet 1962, ainsi que F. Mitterrand et H. Kohl en se tenant la main au cimetière de Douaumont, le 22 septembre 1984. Il reste que les cérémonies pour le 60e anniversaire du Débarquement ont eu lieu en présence, pour la première fois, d'un chancelier fédéral.

Le président Jacques Chirac accueillait, le 6juin 2004 au Mémorial de Caen, Gerhard Schröder en « frère » et déclarait : « L’idée européenne, les progrès qui l'incarnent, sont en réalité nés ici même. Avec la fin du Troisième Reich. Avec le sentiment que nous devions à nos morts de donner un sens à leur sacrifice, en nous engageant résolument dans la seule voie qui assurerait la paix en Europe : celle de la réconciliation entre nos deux pays ». Plus que de « réconciliation », ou de « victoire », il en allait de la souffrance et de la paix au bénéfice de l'idée d'unification européenne.

Source : introduction de Stephan Martens pous son ouvrage « La France, l'Allemagne et la seconde guerre mondiale: quelles mémoires ? »

cimetières américains et du Commonwealth de la seconde guerre mondiale en Normandie.

Pointe du Hoc

La pointe du Hoc fut le théâtre d'une des opérations du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944. Située entre les plages de Utah Beach (à l’ouest) et Omaha Beach (à l'est), la pointe avait été fortifiée par les Allemands.

Pegasus Bridge

Pegasus Bridge (autrement appelé pont Pégase) est le nom qu'a reçu après les opérations du débarquement de 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, le pont de Bénouville en l'honneur des parachutistes britanniques (sous les ordres du major John Howard), dont le cheval ailé Pégase était l'emblème. Il s'agit d'un pont basculant, initialement construit en 1935.

Cimetière britannique de Banneville-la-campagne

Le cimetière est situé entre Caen et Troarn, on y compte 2175 tombes, c'est un cimetière militaire britannique. Ici reposent 2150 Britanniques, 11 Canadiens, 5 Australiens, 2 Néo-zélandais, 5 Polonais et 2 soldats qui n'ont pas été identifiés. La grande majorité des soldats enterrés dans ce cimetière ont été tués lors de l'opération « Goodwood » et pendant la libération de Caen en juillet 1944.